En période de forte chaleur, la pollution de l'air devient encore plus préoccupante ; puisqu'elle cause davantage de dommages pour la santé humaine et l'environnement. Découvrez comment la chaleur dégrade davantage la qualité de l'air et quelles sont les conséquences sur notre bien-être.
Le lien entre température élevée et pollution atmosphérique
Lorsque les températures augmentent, plusieurs phénomènes physiques et chimiques peuvent favoriser la formation et la concentration de polluants dans l'atmosphère. Parmi ces phénomènes, on peut citer :
- L'évaporation plus rapide des composés organiques volatils (COV) : présents notamment dans les solvants, les peintures ou encore l'essence, ces substances se vaporisent plus facilement lorsque la température augmente. Elles peuvent alors réagir avec d'autres éléments chimiques présents dans l'air et contribuer à la formation d'ozone et de particules fines.
- La modification des conditions météorologiques : les fortes chaleurs sont souvent associées à une diminution de la vitesse du vent et à un ciel dégagé, ce qui limite la dispersion des polluants et leur évacuation hors des zones urbaines.
- L'augmentation des émissions de polluants primaires : la consommation d'énergie pour la climatisation et le refroidissement des bâtiments occasionne une hausse de la production d'électricité, qui peut entraîner une augmentation des rejets polluants dans l'atmosphère.
L'ozone, un polluant secondaire exacerbé par la chaleur
Le cas de l'ozone (O3) est particulièrement intéressant pour comprendre les impacts de la chaleur sur la qualité de l'air. L'ozone est un polluant dit "secondaire", car il se forme à partir d'autres substances présentes dans l'air sous l'action des rayons ultraviolets du soleil. Plus précisément, l'ozone résulte de la réaction entre les oxydes d'azote (NOx) et les COV en présence de lumière solaire.
Ainsi, lorsque les températures augmentent et que l'ensoleillement est plus important, les concentrations d'ozone ont tendance à s'accroître dans l'atmosphère. Ce phénomène est encore renforcé par le fait que les NOx et les COV sont eux-mêmes plus abondants en période de forte chaleur, notamment à cause de l'évaporation plus rapide des COV mentionnée précédemment.Les conséquences sanitaires de la dégradation de la qualité de l'air en période de chaleur
Des effets néfastes pour notre système respiratoire
La pollution atmosphérique, et en particulier l'exposition aux particules fines et à l'ozone, a des impacts délétères sur notre santé. Les effets les plus immédiats concernent notre système respiratoire :
- irritation des voies respiratoires : toux, gorge irritée, essoufflement...
- aggravation des symptômes liés à des pathologies existantes, comme l'asthme ou la bronchite chronique
- diminution de la fonction pulmonaire, qui peut se traduire par une baisse de la capacité à réaliser un effort physique
Ces effets sont particulièrement marqués chez les personnes sensibles, telles que les enfants, les personnes âgées ou celles souffrant déjà de maladies respiratoires.
Des risques accrus pour notre système cardiovasculaire
Outre ses conséquences sur notre respiration, la pollution de l'air en période de chaleur peut également avoir des répercussions néfastes sur notre système cardiovasculaire. En effet, l'exposition aux polluants atmosphériques est associée à une augmentation du risque d'accidents cardiovasculaires, tels que les infarctus du myocarde ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Ce risque accru s'expliquerait notamment par le fait que les particules fines et l'ozone peuvent provoquer une inflammation et un stress oxydatif au niveau des vaisseaux sanguins, favorisant ainsi la formation de plaques d'athérome et l'apparition de troubles du rythme cardiaque.
Les mesures à prendre pour préserver notre santé en période de chaleur et de pollution
Afin de limiter les impacts de la dégradation de la qualité de l'air sur notre organisme lors des épisodes de forte chaleur, il est recommandé de :
- Adapter nos activités extérieures : éviter les efforts physiques intenses en plein air, privilégier les heures les moins chaudes et les lieux ombragés pour se promener ou faire du sport, etc.
- Surveiller la qualité de l'air : se tenir informé(e) des niveaux de pollution grâce aux bulletins d'information diffusés par les autorités locales et les organismes spécialisés
- Protéger notre intérieur : aérer tôt le matin ou tard le soir lorsque l'air extérieur est plus frais et moins pollué, maintenir les volets fermés pendant la journée pour conserver la fraîcheur dans notre logement, utiliser un purificateur d'air si besoin, etc.
- Agir pour réduire notre contribution à la pollution de l'air : privilégier les transports en commun, le covoiturage ou encore les modes de déplacement doux (marche, vélo) plutôt que l'utilisation individuelle de la voiture, adopter une conduite souple et respectueuse de l'environnement, etc.
Si la chaleur accentue les problèmes de pollution atmosphérique et leurs conséquences sur notre santé, il existe néanmoins des gestes simples à adopter pour minimiser ces risques et préserver notre qualité de vie.
