Face à la pollution de l'air intérieur, l'utilisation de super plantes dépolluantes apparaît comme une alternative naturelle et efficace pour améliorer la qualité de l'air. Dans cet article, nous allons explorer les différentes plantes dépolluantes et leurs mécanismes d'action pour éliminer divers polluants tels que les fibres, les métaux et les gaz.
Les mécanismes d'action des plantes dépolluantes
La phytoremédiation
La phytoremédiation est le processus par lequel les plantes absorbent, dégradent ou immobilisent les contaminants présents dans l'air, le sol ou l'eau. Ce mécanisme repose sur la capacité des racines à accumuler les polluants, dont certains seront ensuite métabolisés par les micro-organismes présents dans la rhizosphère (zone autour des racines). D'autres polluants peuvent être stockés dans les parties aériennes de la plante, puis éliminés lors de la taille ou de la récolte.
Ainsi, les plantes dépolluantes agissent non seulement en captant les polluants, mais aussi en favorisant la dégradation biologique de ces substances grâce aux bactéries présentes au niveau de leurs racines. De plus, certaines plantes sont capables de transformer les polluants en composés moins nocifs pour l'environnement.
L'épuration de l'air par les feuilles
Les feuilles des plantes dépolluantes jouent un rôle essentiel dans la purification de l'air. Elles possèdent en effet une grande surface d'échange avec l'atmosphère, qui favorise l'absorption des polluants par les stomates (petites ouvertures présentes sur la surface des feuilles). Les polluants peuvent ensuite être dégradés par les enzymes contenues dans la plante, ou bien incorporés à la matière organique végétale lors de la croissance.
En outre, certaines plantes dépolluantes sont dotées de propriétés antifongiques et antibactériennes qui leur permettent de limiter la prolifération des micro-organismes pathogènes dans l'espace intérieur. Elles contribuent ainsi à préserver la qualité de l'air et à réduire les risques d'allergies et d'infections respiratoires.
Quelques exemples de super plantes dépolluantes
- Le philodendron : cette plante tropicale est particulièrement efficace pour absorber le formaldéhyde, un composé chimique présent dans de nombreux produits ménagers et matériaux de construction. Elle est également capable d'éliminer d'autres polluants tels que l'ammoniac et le xylène.
- La fougère de Boston : cette espèce est reconnue pour sa capacité à éliminer le formaldéhyde, le benzène et le xylène de l'air. De plus, elle possède des propriétés antifongiques et antibactériennes qui permettent de réduire la prolifération des micro-organismes pathogènes.
- Le ficus : cette plante d'intérieur est connue pour ses propriétés dépolluantes, notamment sa capacité à absorber le formaldéhyde, le benzène et le trichloréthylène présents dans l'air. Elle contribue ainsi à améliorer la qualité de l'air intérieur, tout en offrant un aspect esthétique agréable.
- La sansevieria : également appelée langue de belle-mère, cette plante originaire d'Afrique est capable d'éliminer plusieurs polluants atmosphériques tels que le benzène, le trichloréthylène et le formaldéhyde. Elle a également l'avantage de ne nécessiter que peu d'entretien et de s'adapter facilement à différentes conditions environnementales.
Comment optimiser l'action des plantes dépolluantes ?
Choisir des espèces adaptées aux polluants ciblés
Pour bénéficier pleinement des propriétés dépolluantes des plantes, il est essentiel de choisir des espèces spécifiquement adaptées aux polluants présents dans l'environnement. Ainsi, certaines plantes seront particulièrement efficaces pour éliminer les composés organiques volatils (COV), tandis que d'autres seront plus adaptées à la capture des métaux lourds ou des fibres irritantes.
Il est également important de prendre en compte les conditions de croissance des plantes dépolluantes, telles que leurs besoins en lumière, en eau et en nutriments, afin de garantir leur efficacité et leur pérennité dans le temps.
Maintenir un nombre suffisant de plantes
L'efficacité des plantes dépolluantes dépend non seulement de leur capacité individuelle à éliminer les polluants, mais aussi du nombre de végétaux présents dans l'espace intérieur. Ainsi, pour obtenir un impact significatif sur la qualité de l'air, il est recommandé d'installer au moins une plante dépolluante par 10 mètres carrés de surface habitable.
En outre, il peut être intéressant de combiner plusieurs espèces de plantes dépolluantes, afin de bénéficier d'un spectre d'action plus large contre les différents types de polluants présents dans l'environnement.
Les limites des plantes dépolluantes
Bien que les super plantes dépolluantes offrent une solution naturelle et esthétique pour améliorer la qualité de l'air intérieur, elles ne peuvent pas constituer une réponse unique et définitive face à la pollution atmosphérique. En effet, leur action reste limitée par plusieurs facteurs, tels que la concentration des polluants, la ventilation de l'espace intérieur et la présence d'autres contaminants non pris en charge par les plantes.
Ainsi, l'utilisation de plantes dépolluantes doit être envisagée comme une mesure complémentaire à d'autres stratégies de réduction de la pollution intérieure, telles que l'amélioration du système de ventilation, la limitation des émissions de polluants ou encore le choix de matériaux et produits moins nocifs pour la santé.